Un article de chercheurs en sciences politiques essaie de démontrer comment - alors qu'Internet offre l'abondance de sites que l'on connaît - l'audience ne se concentre que sur les sites vers lesquels pointent le plus de liens.
A partir d'une méthode statistique simple, ils montrent tout d'abord que le nombre de liens pointant vers un site est très fortement corrélé à son audience. Ainsi, en connaissant le nombre de liens, des conclusions peuvent assez facilement être tirées en termes d'audience.
Par la suite, ils sélectionnent une série de sites politiques les plus populaires, en fonction de leur classement sur les moteurs de recherche les plus populaires, Google et Yahoo, pour 6 catégories de sites.
A partir de cette base, ils analysent l'audience et catégorisent les contenus des sites, en utilisant des méthodes automatisées. Ils observent ainsi qu'une petite poignée de sites dominent dans chaque communauté politique. Ces communautés politiques en ligne sembleraient fonctionner comme des réseaux "winners take all".
S'ils introduisent le terme railleur de Googlearchy, c'est que leur travail met en valeur "la règle de celui qui a le plus de liens". La structure d'Internet ne cannaliserait les utilisateurs que vers quelques sites les plus pointés dans chaque catégorie politique. Ce qui remet tout de même en question la capacité du média à démocratiser l'information politique.
Difficile de tirer toutefois de conclusion trop hâtive sur la diversité en ligne sans avoir évalué et comparé ces données à celles des médias off line. Les informations auxquelles les Internautes sont exposées sont-elles complémentaires ou substituables entre médias on line et off line ? A suivre...
Très intéressant.
Rédigé par : Hubert Guillaud | novembre 24, 2004 à 05:55 PM