Le Monde se fait aujourd'hui l'écho d'une étude menée par l'Observatoire du débat public (ODP) sur les nouvelles habitudes de consommation de l'information. Les résultats de l'enquête montre un Français boulimique d'informations, les grapillant de manière multiple et répétée tout au long de la journée, jusqu'à saturation, sur la radio, la TV, les journaux - gratuits ou payants - et Internet.
Le besoin de se sentir informé et non exclu de "ce qui se passe" est important, comme le sentiment d'"être en veille". L'abondance d'informations disponibles pousse le consommateur à aller "au plus rapide et au plus simple" et finalement à ne s'informer que de manière superficielle. Son attention devient limitée.
Cette tendance laisse se dessiner deux groupes de consommateurs d'informations :
- Ceux qui s'en tiennent à l'information "brute" (information refuge, comme idéal supposé de l'objectivité) et ont l'impression de savoir ce qu'ils ont besoin de savoir,
- Ceux qui cherchent à mieux comprendre les événements, par la lecture d'un journal, une recherche sur Internet, etc.
Selon Denis Muzet, le président de l'ODP, "il ne faut pas sous-estimer la capacité des 'consommateurs' à réguler le risque de 'mal info'". Beaucoup cherchent à sortir d'un système passif et approfondir leurs connaissances à leur manière. Des pistes se mettent en place comme la consultation et la production de blogs, l'agrégation de sources choisies par le lecteur via la technologie RSS,...
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