Ma Photo

Profil

  • View Danielle Attias's profile on LinkedIn

Sur les médias

Liens amis

Musicube

Annuaires de blogs

Statistiques

Blog powered by Typepad

« Cuvée Stratégies 2006 | Accueil | Des nuances »

Commentaires

Vincent

Bonjour, première réponse sur ce blog que je lis depuis un certain temps...

1.
Oui et non. Un site d'info pourrait se baser sur des flux "importés", et éventuellement filtrés. Quelques médias proposent des informations AFP comme des articles... Maintenant, il faut voir le degré de précision, pertinence et originalité des contenus à fournir. Le volume n'est pas forcément synonyme de temps de rédaction. Qualité et originalité sont plus demandeurs.

2.
Je me dis que d'un certain point de vue, la qualité et la différenciation viennent se rejoindre, au bout du compte. Question de définition (et peut-être moyen de ne pas répondre ;-): la qualité, c'est l'adéquation aux besoins de la cible. Être en parfaite adéquation avec la cible, c'est se différencier de la plupart des concurrents.

3.
Je crois plutôt à la fidélité du consommateur, une fois "capté"... tant que la qualité se maintient. Exemple pour mon cas: mon site presse de référence était Libération. En changeant la version de leur site, ils m'ont mécontenté, en dupliquant les publications d'articles dans les flux RSS. J'ai changé de site, je suis "parti" vers Le Monde, beauboup plus raisonnable et structuré. Je n'avais pas zappé en 7 ans de surf intensif.

Emmanuel

La formulation des questions est discutable mais bon ...

1- La nécessité de raisonner en terme de flux (production régulière, constante, volume) est une réalité. Mais la productivité ne se joue pas sur la capacité d'une personne à produire X articles par jours mais de la capacité de l'équipe à générer des produits éditoriaux différents à partir d'un même flux. Nuance.. La capacité à produire un contenu exclusif et différenciant est aussi plus fondamental que le volume et le nombre d'employés. La nouveauté c'est aussi la capacité de générer du "contenu utilisateur"...

2- Le pitch pour un CPM élevé est basé essentiellement sur les caractéristiques "uniques" qui distingue le média des autres. Soit sa capacité à toucher une audience particulière bien définie qui le rend attractif pour l'annonceur, soit les caractéristiques de sa distribution ou sa forme qui le distinguent, soit son contenu, exclusif, original ou simplement parce qu'il couvre un marché particulier (argument sectoriel). Toujours garder à l'esprit que ce n'est pas le contenu qui importe à l'annonceur (et c'est tant mieux) mais l'audience du média, laquelle est séduite par le contenu. Non je n'ai pas cité Le Lay ... :-)

3- Les lecteurs du net sont volatiles, la concurrence est à un clic de distance. La question de la marque media devient LA réponse stratégique à ce problème. Pour les Echos ce que je peux dire c'est que la très forte reconnaissance de la marque conduit une très large part de l'audience à venir spontanément sur la homepage (en tapant l'URL du site) beaucoup plus que sur les autres sites que j'ai connus. C'est une des preuves fortes de la reconnaissance de la marque.

A l'avenir seules les marques medias fortes permettront de gérer la présence d'un contenu sur des supports différents alors qu'avant l'identité d'un titre de presse se construisait fortement autour du support de diffusion.

Adso

1. pas sûr que le but d'un site de presse soit de fournir du volume d'info : ça n'est pas forcément un agrégateur, mais un fournisseur de contenu pertinent, vérifié (j'insisterais sur ce point) et différenciant (des infos qu'on ne trouve pas ailleurs, des points de vue différents)

2. est-ce que ça n'est pas toujours la question du retour sur investissement (ok la pub de temps en temps ça peut être autre chose que du retour immédiat, de l'image etc..., mais je parle dans le cas habituel d'une campagne pour un produit avec un budget com) et donc une question de combien de personnes je touche avec ma pub et quelle mémorisation (dans le cas d'internet on ajoute le taux de conversion en achat si c'est commercialisé sur le net)

3. lecteurs volatiles/zappeurs ?
plutôt fidèles, mais ça ne veut pas dire que les coûts de substitution sont forts (si je trouve de façon récurrente une source d'informations pertinentes, je switche sans souci)

- Est-ce différent quand le site dispose d'une marque forte ou non ? je serais tenter de répondre oui. Combien de fois par discussion dîtes-vous : "ah oui j'ai lu un truc comme ça sur internet, je ne sais plus sur quel blog" ?
Donc si mon optique c'est d'avoir du traffic, du clic par page vue, de la mémorisation, mieux vaut un site sur lequel l'utilisateur a une meilleure mémorisation grâce à un contenu fort, une marque forte, une navigation plus facile et intuitive, un site sur lequel l'utilisateur s'investit et revient qu'une marque faible...
La marque c'est un ensemble de sentiments sur un produit, une marque faible laisse peu de traces non ?

Bertil

Ta question porte sur ce qui s'est passé jusqu'à présent, pas sur ce qui tend à changer, non ? Le RSS me paraît être la raison d'une évolution qu'on imagine bien, mais qu'on n'a pas encore observé massivement.

Ta question n'est pas normative, non plus ? Ca n'est pas est-ce qu'une audience ciblée devrait avoir un meilleur CPM (bien sûr) que "est-ce bien le cas ?".

henri kaufman

Oh la la, c'est une véritable enquête !
je pense que la quantité ne remplacera jamais la qualité. Et que pour retenir des internautes, il faut mettre en place des "sticky process" bien connus des marketers directs.
Sinon, le choix et tellement immense, et le désir des internautes tellement sollicité qu'un jour où l'autre ils se taillent pour voir si l'herbe du champ d'à-côté est + verte que celle du champ où ils sont...
Henri

Danielle

Merci beaucoup à tous pour vos réponses. Pour aller juste un cran plus loin, je me dois de préciser un peu ce que j'avais en tête.

Sur la question du flux, je distinguerais 2 types de comportements. Le premier est celui d'éditeurs fournissant des contenus à des portails. Certes, leurs contenus doivent être exclusifs et différenciants, mais pour répondre à la demande de leurs distributeurs, ils doivent aussi être mis à jour régulièrement, notamment pour un lectorat avide d'infos fraîches. De l'autre côté, on a des éditeurs (généralistes ou spécialisés) qui sont concurrencés par ces portails. A nouveau, ceux-ci produisent des infos en général moins "brutes", mais ne peuvent laisser consulter leur site sans mises à jour régulières.
Je me demande donc si la question du flux n'est pas clé pour expliquer le choix d'un site de presse d'accroître son nombre de contributeurs internes.

Sur la question de la différenciation. Je suis bien-sûr entièrement d'accord sur le ressort qui permet à un site d'accroître son tarif publicitaire : sa capacité à toucher une audience particulière qui intéresse certaines catégories d'annonceurs. Ma question porte sur le moyen d'y arriver. Dois-je modifier ma ligne éditoriale pour attirer cette audience-là ? Ou plutôt investir dans la qualité de mes contenus (processus de vérification, reportages, multimédia, etc.) ?

Sur la question de la volatilité des publics, je crois en effet que ceux-ci sont volatiles, la marque permettant sans doute en effet de réduire le phénomène. Un court article pour étayer ce point ici :
http://www.cyberjournalist.net/news/003617.php

A bientôt pour la suite !

Lionel Rabiet

Quelques éléments de réponse :

1)Il y a un lien bien sur entre contenu éditorial propre et effectif (c'est vrai aussi dans la presse physique). Mais aujourd'hui, les effectifs des sites internet sont majoritairement des "non-journalistes": webmaster, modérateur, organisateur de chat etc... la tendance étant à faire faire le contenu (par les lecteurs) qu'à le produire soi meme.

2)Il y a clairement un lien entre qualité et différenciation des contenus et vente des bannières de publicité. La aussi, il existe un parallèle avec la presse payante. Le cout pour mille d'une pub dans le Figaro est très supérieur à celui du CPM dans d'autres titres comme le Parisien, quand bien même l'audience est de qualité relativement équivalente (quoi qu'on en dise). On touche là à la psychologie des acheteurs d'espace et annonceurs qui préfèrent que leur publicité soit accolé à des contenus de qualité. En ce qui concerne la différenciation, ça a aussi un impact car ça maximise les taux de réponses aux publicités contextuelles.

3)Très zappeur y compris pour des grandes marques (Le Monde, Le Figaro). Je crois que plus de 70% des flux sur ces sites proviennent des sites de recherche comme Google.

Amitiés,

Lionel

Jeff Mignon

Assez d'accord avec les réponses d'Emmanuel et de Lionel.

1- Bien sur la qualité du contenu est importante. Mais le volume aussi… et la discussion autour – autrement dit le contenu généré par l'audience. Mais au fond, je ne crois pas que les journaux pourront jamais réaliser le volume indispensable à leur audience avec leur seule équipe. Je ne crois pas non plus que ça soit économiquement viable, pour une raison simple : la fragmentation de l'audience. Au lieu d'essayer de satisfaire des goûts multiples par ses seuls moyens, je crois qu'un media doit se concentrer sur ses points forts et passer des accords de contenu avec des médias spécialisés. Par exemple, pourquoi un quotidien local ne passe-t-il pas un deal avec les Échos pour l'économie nationale, et l'Équipe pour le sport national ? Que ça soit sur le web comme sur le papier d'ailleurs.
Je ne crois pas non plus que le contenu permettra de faire la différence… d'autant plus avec un outil comme le net. Les services et les outils pour permettre la conversation des audiences sont définitivement des axes de développement important pour les entreprises de presse aujourd'hui. Ce qui suggère encore la mise en place de partenariats.

2- Il est toujours difficile de parler de la qualité du contenu, tellement c'est subjectif. La qualité c'est avant tout une histoire de perception et elle varie selon l'audience. Là où internet est un killer c'est pour calculer les retours sur investissements (ROI). Pas de meilleurs supports pour ça. C'est donc sur la qualité des bases de données d'un support et leur degré de qualification que tout va se jouer. Je répète depuis un boût de temps maintenant que les médias sont aussi dans le business des bases de données. Le bon contenu éditorial et pub pour la bonne audience.

3- Une marque forte c'est une marque qui me rend service. Une fois que quelqu'un me rend un meilleur service et pour moins cher, je vais voir ailleurs. Internet c'est la porte ouverte sur cet ailleurs. Avant, on pouvait être moyen. Aujourd'hui, il faut être très, très bon. Là où les journaux devraient se poser des questions, c'est sur le temps passé par les internautes sur leur site. Très peu… moins que sur le journal papier.

Je crois que la grande complexité, pour les médias et ceux qui les font, c'est de comprendre qu'internet n'est pas un support d'édition, un outil de plus pour le monologue. Internet ressemble plus au téléphone qu'à un journal. C'est un outil de conversation. On imaginerait pas un journaliste vous appelant sur votre portable et vous débitant quinze articles à la suite sans que vous puissiez l'interrompre, lui poser des questions, lui faire des remarques, etc. Internet, c'est la même chose : une conversation pas un monologue. Je donne peu de chances à ceux qui resteront dans le monologue… marque reconnue ou pas.

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

Syndication

  • Add to Netvibes

Ailleurs

  • www.flickr.com
    This is a Flickr badge showing public photos from Danielle Attias. Make your own badge here.

technorati

Une "valeur" de Webmedia

Creative Commons