Le Cevipof a publié son baromètre politique pour l'automne 2006. Le document aborde notamment "l'état d'esprit" des Français, leur "situation personnelle", leur implication par rapport au débat public, leur avis sur les principales personnalités politiques, etc.
Vous pouvez le télécharger : Download barometre_cevipof_nov2006.pdf .
Pour évaluer cette "implication dans le débat public", les personnes sont interrogées sur le type de média utilisé pour s'informer en matière politique. Les résultats restent assez édifiants :
- TV : 58% (en 1er) ; 81% (en 1er et en 2nd)
- Radio : 17% (en 1er) ; 40% (en 1er et en 2nd)
- Presse écrite nationale : 10% (en 1er) ; 26% (en 1er et en 2nd)
- Presse écrite régionale : 9% (en 1er) ; 30% (en 1er et en 2nd)
- Internet : 5% (en 1er) ; 14% (en 1er et en 2nd)
Il semblerait tout de même que la place du web reste assez marginale. Toutefois, les médias traditionnels ont joué récemment le rôle de caisse de résonance à partir de contenus dénichés sur Internet (vidéos, blogs, etc.). Les utilisateurs du web seraient donc peu nombreux en masse pour consulter des informations politiques, mais on peut s'interroger sur leur qualité. Il faudrait distinguer ceux qui produisent l'information en ligne, ceux qui la commentent et ceux qui ne font que la consulter. Que recherche chacun d'entre eux ? Plus d'informations de fond ? D'originalité ? De débat ? Possèdent-ils davantage les codes nécessaires à une plus facile reproduction et diffusion de ces contenus ? Bref, sont-ils plus influents ?
Attention, je ne voudrais pas mettre dans cette supposée "influence" plus qu'il n'en faudrait. Le comptage des blogs (ex. : "Segosphere" contre "DSKsphere" ; ou blogs UMP vs UDF vs PS) me paraît insuffisant. Les blogs de certains commentateurs ou quelques vidéos postées à plus ou moins bon escient peuvent avoir davantage d'échos que certains blogs de militants, aussi actifs soient-ils. Cette notion de "qualité" est difficile à définir, mais a-t-on une idée de ce qui fait mouche, ce qui déclenche le viral et éventuellement la reprise par les médias traditionnels ? Sans nul doute, quelque chose tout près des "soft news" / du sensationnalisme, mais qu'en pensez-vous ?
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