Une étude menée aux US de Nielsen / Netratings montre que les blogs des 10 premiers journaux américains connaissent une croissance de leur audience bien plus importante que celle des sites des journaux eux-mêmes : +210% pour les blogs des journaux (de 1,2m à 3,7m de visiteurs uniques) et +9% pour les sites des journaux (de 27,3m à 29,9m de visiteurs uniques), entre décembre 2005 et décembre 2006.
Ces blogs sont donc manifestement des relais de croissance pour les sites de presse, mais dénotent du mouvement qui poussent les éditeurs à dialoguer avec leur lecteurs. Cela rejoint un débat souvent agité du biais dans les médias. Il est difficile dans le traitement de l'actualité de proposer une information parfaitement neutre ou objective et l'accusation de biais du média est souvent le fait de lecteurs eux-mêmes non exempts de leur propre biais dans l'appréciation des contenus. Le blog de journaliste permettrait de défendre les choix qui ont été les siens dans la composition de l'article : le cas échéant, assumer sa subjectivité ou bien expliciter sa recherche de l'équilibre des points de vue. Cette sorte de "making-off" de l'information de presse peut être précieuse et intéresser de surcroît un public exigeant. Ce que fait Jean-Michel Apathie dans son blog sur ses interviews menées sur RTL vont dans ce sens. Maintenant que TVnomics épingle les prédictions de différents blogueurs, je ne me risquerai pas à cet exercice hasardeux. Mais j'espère tout de même - à défaut de pouvoir le prévoir - que de plus en plus de journalistes utiliserons le blog en contrepoint de leur travail traditionnel.
Via Blogonautes.
Tags : blog, journaliste, complémentaire, making-off
Le dévellopement des blogues s'explique aussi par le besoin d'une actualité plus en phase avec la réalité quotidienne.
J'essaye en partie de le faire sur mon propre blogue.
http://avenirdufutur.hautetfort.com
Cordialement
Rédigé par : Stephane | février 23, 2007 à 10:58 AM
Cette idée (”ce droit nous le donnons à toute personne qui nous aide à apprendre et à comprendre ce qui se passe dans le monde”) j’ai commencé à l’appliquer sur mon antiblog.
Je dis bien antiblog.
Pour moi l’important est que les autres, visiteurs, commentateurs ou témoins de mon antiblog apprennent quelque chose. Non pas qu’ils soient informés, l’information consiste à donner des ordres, et ça ne m’intéresse en rien. Encore moins de communiquer, car communiquer consiste à propager des mots d’ordre. Donner des mots d’ordre- c’est-à dire je veux que vous sachiez telle chose, et surtout que vous sachiez ce que je veux que vous sachiez- on sait ce que ça suppose. Les journaux comme beaucoup d'autres commencent à savoir que les êtres humains veulent comprendre et apprendre, non être informés. L'information encore une fois c’est un ensemble de mots d’ordres et communiquer consiste à propager ces mots d’ordre.
Par l’information on nous dit ce que nous sommes censés être en état ou devoir croire.
« Ou même pas de croire, mais de faire comme si l’on croyait, on ne nous demande pas de croire, on nous demande de nous comporter comme si nous le croyions. C’est ça l’information, la communication, et, indépendamment de ces mots d’ordre, et de la transmission de ces mots d’ordre, il n’y a pas de communication, il n’y a pas d’information. Ce qui revient à dire : que l’information, c’est exactement le système du contrôle. »
Les êtres humains en ont marre d’être contrôlés. C’est cela en définitive qui pousse irrésistiblement les gens vers les blogs et non vers les sites Web des informateurs-délateurs. Ils y trouvent la soif de comprendre et d’apprendre et le désir de sortir du système de contrôle.
Dans mon antiblog je pratique le principe de la résistance.
Je résiste à certaines choses et je partage ma résistance.
C’est en résistant qu’on réussit, pas en informant ou en contre-informant, encore moins en communicant.
On résiste en faisant œuvre d’art et devant la porte d’une usine. Mais aussi devant son ordinateur.
Voyez mon antiblog, tout récent:
http://www.webjam.com/juanes/wwwwebjamcomalmazcara/
Rédigé par : sito | mars 16, 2007 à 02:21 AM
La police est à tous les coins de rue.
Et tout le monde est satisfait.
La plus grave et inquiétante de ces deux affirmations n’est pas la première, mais la deuxième : tout le monde est satisfait.
Tout le monde est satisfait parce que la servitude volontaire n’est jamais monté aussi haut dans les sondages de la propagande généralisée. Sarkozy et Le Pen représentent à eux deux une majorité écrasante, ceci est caché, masqué, nié, occulté, enfoui dans les messages publicitaires. Les deux spécialistes du front national sont majoritaires parce que l’âne n’est plus chargé du dehors, mais que désormais il se charge lui-même. De plus, cet âne a tellement intériorisé sa servitude qu’il en redemande, il veut s’empiffrer de ministères de l’intérieur, il veut que les ministères s’occupent de son intérieur. Il veut de la police, il veut être policé, il exige de la propreté et de la morale, de l’ORDRE. L’âne veut de l’ORDRE dans son intérieur.
Il en aura. Il en a déjà eu dans le passé. Pas très lointain, allez visiter le Pére-Lachaise et la tombe de Malik Oussekine. Ce jeune homme français de 22 ans fut tué par des voltigeurs le 6 décembre 1986.
Pasqua, l’ami de notre spécialiste du front national Sarkozy, avait eu l’idée pour contrer les manifestants d’utiliser des voltigeurs. Deux policiers, l’un qui conduit une moto tout terrain et l’autre à l’arrière qui tient un bâton, chargeaient et bastonnaient la foule, la traquaient, la poursuivaient. Une idée très démocratique et très républicaine, mise en œuvre dés la mise en place de la cohabitation en 1986, avec Chirac comme premier ministre et Philippe de Villiers comme secrétaire d’Etat auprès du ministre de la culture et de la communication. Au milieu d’autres individus voltigeurs, qui pour la plupart finirent devant les tribunaux, Sarkozy faisait alors ses armes de jeunesse et son éducation.
En décembre 2006 une plaque était posée sur les lieux du crime ou Malik était tué par des policiers, mais la plaque inaugurée par Bertrand Delanoë ne dit rien, absolument rien, sur le fait que ce sont des policiers qui sont la cause de cette mort, de ce crime. Ainsi le mensonge, l’occultation de la vérité se propage et il continue d’être propagé par ceux-là même qui veulent faire connaître la vérité. Comble du paradoxe, mais qui n’en est pas un, si l’on prends en compte la servitude volontaire et la volonté tenace et continue de tous les bords politiques de la maintenir et de la solidifier. L’âne a toujours voulu cette servitude, il la veut de plus en plus, tous lui en ont préparé le chemin. Il est fin prêt pour la soumission � l’ordre. D’autres crimes ont eu lieu depuis 1986, comme en 2005 � Clichy-sous-Bois, ou deux adolescents de 15 et 17 ans sont morts, victimes des agissements de la police. Il y en aura d’autres, puisque le mensonge se répand et qu’il est désormais le complice de tous.
La satisfaction de mourir en servitude se sent dans chaque émission de télévision, dans chaque sondage, dans chaque apparition en public des amuseurs du spectacle. On peut constater que tout est planifié et mis en scène pour que la servitude volontaire baigne dans son jus, que celle-ci en jouisse et que par conséquent elle se pérennise, elle s’éternise.
Défendre leur victoire et pérenniser l’assujettissement constitue une préoccupation constante et obsessionnelle des maîtres, comme des serviteurs.
Ils ne leur suffit plus d’avoir des policiers à tous les coins de rue, les serviteurs veulent devenir des policiers eux-mêmes. L’âne se découvre dénonciateur, il expérimente les délices du censeur, il fraye joyeusement dans le plaisir du doigt accusateur et pointé. Plus besoin de policiers sur Internet, tel site demande avec insistance de signaler tout contenu illicite ou illégal ; il exige de tout un chacun la surveillance générale, automatique, de toute anormalité. Tel blog attendra avant de diffuser votre post, et la vérification de votre texte se fera sur des critères d’ordre et de discipline. L’ordre envahit les rues, les émissions de télévision, le Web, les tables du dîner et les tables des écoles. Il suffit dorénavant de courir dans les couloirs du lycée pour que la police soit prévenue.
Cet ordre n’est pas venu d’un pouvoir invisible ou secret, il provient des ânes eux-mêmes.
Ce déchainement d’ordre a surgi des cabinets ministériels et du ministère de l’intérieur parce qu’ils savent que l’âne l’aime, le désire, l’attends.
Il faut défendre la société ! crient-ils. Il faut défendre nos intérêts surtout, murmurent-ils à l’oreille des ânes, et vos intérêts sont les nôtres leur laissent-ils croire. Mais entre un lac suisse et la plage de la Seine au mois d’aout, il y a un abîme qu’ils s’empressent de masquer par des promesses d’ordre et de sécurité. Nous vivons au calme et dans la sérénité au bord de nos lacs suisses, vous en aurez autant, et ceci pour notre plus grand confort de maîtres. Les assujettis sereins et surveillés, les salariés au calme et tranquillisés feront notre fortune. Le capitalisme se nourrit grâce aux policiers dans le rues et surtout à la satisfaction des ânes. Puis un jour ils finissent par choisir l’âne le plus bâté d’entre eux, le plus tordu, le plus sale et méchant, et qui les plongera dans la plus grande servitude qu’ils réclamaient et espéraient de leurs vœux.
« Un dictateur est en général un homme qui, parti de bas, vient se jeter dans un trou plus profond encore. Un phénomène curieux se produit alors : tout le monde le regarde.. et saute dans le vide à sa suite. » C’est une phrase de Charlie Chaplin.
Il y a c’est certain du comique dans toute cette entreprise d’ânes, dans cette ânerie générale, dans cette bouffonnerie ânonnant.
Le plus comique dans cette situation se trouve dans le néant qu’elle a engendré. On ne sent plus une dépression profonde ou un marasme dépressif, encore moins un optimisme béat, on ne sent plus rien du tout, un néant s’est solidement établi à la place des crises de jadis ou des soubresauts révolutionnaires. Que du néant. Celui-ci est visible dans les yeux de veau ou le front de bœuf de nos contemporains. Une sorte de bovinisation du monde qui en devient de fait risible, drolatique, comique. Le néant à pleine puissance d’aujourd’hui en a même fini par nous vêler une vache folle. L’esclavage voulu, approuvé et signé, cet esclavage volontaire tient à son néant et il y tient d’autant plus qu’il en jouit profondément. Comme disait l’autre, la masturbation est la jouissance de l’idiot, l’âne ne comprenant pas qu’il pourrait trouver mieux à faire, et plus gratifiant.
Finalement il se pourrait bien dans le fond que cet esclave volontaire ne soit même pas à la hauteur du néant qu’il a engendré. Pour une époque de bovins et d’ânes comme la nôtre, la néantisation c’est encore trop lumineux et énergique. On sent qu’il se lasse de ce trou noir et qu’il glisse dans l’asile, dans la démence. Cette démence est déj� visible, à l’œuvre, par petites touches mais en marche. On a oublié les 40.000 morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques français entre 1940 et 1944, Artaud y était. Il a vu cette mise à mort. On oublie beaucoup ces derniers temps, et on continuera à oublier, en particulier notre présent policier et à venir.
Il faudrait que notre esclave volontaire intervienne sur le monde, comment le pourrait-il ? Puisqu’il est convaincu qu’aller voter est le fondement de la démocratie ou que les rayons des supermarchés sont l’ultime destin de l’humanité. On annonce 10.000 personnes licenciées dans telle entreprise, autant dire des villes entières jetées sur le pavé…réaction zéro. Personne n’est plus en mesure de réagir si l’on prends comme base la servitude volontaire qui a tout recouvert. On veut plus de marché, on veut plus de répression , on veut plus de spectacle, on veut plus de divertissement, on veut s’abrutir comme des ânes.
Ils sont passés d’une époque révolutionnaire à une époque de normalisation, puis de régression, ensuite de néant, et pour finir de mélancolie dépressive. Ici ils vont rencontrer des spécialistes, le spécialiste de la torture et le spécialiste de la répression. Tous deux vont rejoindre le désir le plus inassouvi de ces équidés à longues oreilles, à savoir la servitude. Je veux servir ! Je veux de la répression pour les autres et SURTOUT pour moi !
C’est bizarre ce vent de démence…
Voyez ceci http://www.webjam.com/juanes/wwwwebjamcomalmazcara/
Rédigé par : sito | mars 17, 2007 à 01:29 PM